Être présent en tant que témoin ou partie dans un litige peut représenter une grande source de stress. Même les avocates et les avocats sont tendus avant de rentrer dans la salle d’audience, alors imaginez un·e citoyen·ne ordinaire qui n’a jamais vécu ce genre de situations. C’est pourquoi l’interprète (lorsque ses services sont requis) doit se préparer minutieusement, rester calme et informer sa clientèle de tout ce qui se passe dans la salle.

Comment prépare-t-on une interprétation lors de procès judiciaires ?

Voici ce qui s’est passé lors d’un procès auquel j’ai assisté. Comme il s’agissait d’une affaire civile, j’ai été engagée par une des parties et non pas nommée par le tribunal (ce qui arrive dans les procès pénaux en Espagne, où l’on applique une plus grande impartialité).

Demander la documentation du procès

À cette occasion, on m’avait remis toute la documentation au préalable (plainte, réponse à la plainte, rapports d’expertise…). Je l’ai lue attentivement pour rentrer dans le vif du sujet, pour situer les différents acteurs du litige avec leurs noms et leurs postes respectifs.

Étudier la terminologie

J’ai aussi préparé minutieusement la terminologie nécessaire, puisqu’il s’agissait de procédés industriels très spécialisés.

Éclaircir les éventuels doutes

La veille du procès, l’avocate m’a convoquée à une réunion avec tous les témoins pour nous informer de la manière dont elle allait aborder le procès ; ceci m’a permis de pouvoir les rencontrer à l’avance et de leur poser des questions.

Dès mon arrivée, les participants ont profité de l’occasion pour me demander comment je travaillais auprès des tribunaux, quelle était ma méthode, et pour vérifier s’ils se sentaient à l’aise en écoutant ma traduction simultanée en chuchotage ou s’ils privilégiaient la modalité d’interprétation consécutive une fois la question initiale posée. C’était comme un examen blanc… mais extrêmement utile pour tout le monde !

L’interprétation pendant le procès

Tout était prêt, il ne restait plus qu’à se concentrer sur les deux jours suivants qui allaient être consacrés au procès. J’avais emporté des cahiers de notes, plusieurs stylos et plusieurs bouteilles d’eau car l’expérience promettait d’être intense.

L’objectif : garantir une interprétation professionnelle et optimale

Ce furent deux journées très exigeantes et épuisantes, mais le client et toutes les personnes présentes au procès, y compris la partie adverse, ont été agréablement satisfaits de ma prestation d’interprétation lors du procès. Le fait de disposer de la documentation complète et d’avoir pu avoir mener à bien une réunion préparatoire m’a permis de bien préparer mon interprétation, d’affronter le procès avec calme et de garantir un service professionnel optimal.

Si vous avez besoin d’un service de traduction ou d’interprétation, n’hésitez pas à nous contacter ; rien de mieux que des expertes pour vous conseiller. Chez Traductam nous sommes toujours à pied d’œuvre !

Pour aller plus loin :

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